Mon livre « Peau neuve » est sorti !

Livre Peau neuveAprès 9 mois d’écriture, 6 mois à chercher un éditeur et        6 mois de publication

mon livre « Peau neuve : je ne cours plus après la vie,           je la ressens ! »  est désormais en librairie !!!

Vous pouvez le commander en ligne sur le site du Souffle d’Or ou me l’acheter directement.

« De Mexico à Paris, ce livre est le récit de ma vie, de la route que j’ai empruntée pour renaître. J’y retrace les expériences et rencontres que la vie m’a offerts pour m’aider à me révéler et découvrir qui je suis réellement.

Sur mon chemin de connaissance, mon corps a été mon maître. Il a guidé mes pas. Ses maux et ses souffrances m’ont permis de plonger au plus profond de moi-même et de partir à l’exploration de mon être.

Un long chemin, un douloureux chemin, jusqu’à découvrir la sagesse de mon corps et enfin, entendre ce qu’il a à me dire : « Écoute, ressens et aime ! »  »

 

Pardonner

Main« Par-donner », donner « au-delà » du possible, au-delà de la raison. Continuer de donner et d’aimer au lieu de se fermer, malgré l’horreur, malgré la souffrance, malgré la peur.

Ouvrir son cœur à l’impensable, à l’innommable, à inacceptable. Non pas pour oublier ni pour subir, mais pour accueillir encore et encore la vie telle quelle est.

La vie, ce monde dans lequel nous vivons, où la violence est partout. Elle cohabite avec l’amour.

Amour-haine, ce duo inséparable qui existe en chacun de nous. Tout comme le bon et le mauvais, le beau et l’affreux, le merveilleux et l’ignoble, etc. Nous portons tous ces différentes facettes en nous. Elles s’expriment à des degrés différents selon l’histoire de chacun. Elles viennent toucher et éveiller des parties de nous-mêmes dont nous n’avons souvent pas conscience, des plus sombres aux plus lumineuses… Des plus souffrantes aux plus éveillées…

Il y a bientôt dix ans, j’ai cru mourir. J’ai cru vivre mes derniers instants, à la merci de deux agresseurs pour qui je n’étais rien… Rien d’autre qu’un simple objet de désir sur lequel ils s’octroyaient le pouvoir de vie ou de mort…

Je n’aurais jamais imaginé leur pardonner un jour. Et pourtant, quelques années plus tard, le temps du pardon et de l’acceptation est venu de lui-même. Comme une évidence. Après un long chemin de guérison, la rage et l’impuissance ont laissé la place à l’amour dans mon cœur et dans mon corps. A la paix et à l’acceptation.

Sur mon chemin, une immense compassion pour moi-même, pour l’être en souffrance que j’étais, a surgi. Cette violence extérieure que je rejetais de tout mon être, je la portais déjà en moi. Elle m’habitait déjà depuis longtemps. Bien avant cette agression. Je la vivais quotidiennement sans même m’en rendre compte, dans ma chair, dans ma peau…

Aujourd’hui, quand je regarde en arrière, je ne vois plus que de la souffrance humaine. De part et d’autres. De mon côté, comme du leur. Je ne les vois plus comme mes bourreaux. Je ne suis plus leur victime. J’ai été actrice d’un évènement parmi tant d’autres de la grande tragédie humaine, dans laquelle les hommes s’affrontent, luttent, se détruisent pour asseoir leur puissance et se sentir enfin exister…

De la survie à la vie, il n’y a qu’un pas. Celui de l’amour. En arrêtant de lutter contre la vie, je m’ouvre à la réalité telle qu’elle est. La tristesse, la peur, la colère disparaissent à mesure que j’accueille la réalité. Je la fais mienne. J’ouvre mon cœur. Je n’exige plus du monde et des autres qu’ils soient autrement que ce qu’ils sont. C’est la réalité, la seule, l’unique. Je ne peux rien y changer.

En acceptant mon impuissance à vouloir changer le monde, je découvre ma vraie puissance. Mon vrai pouvoir de création : celui de créer ma vie. La mienne. Pas celle des autres. Chacun est responsable de la vie qu’il choisit de vivre. Du pire, comme du meilleur…

Libre d’arpenter la voie qui est la sienne. Libre de choisir d’arpenter le chemin de l’amour. L’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de la vie. Trouver la paix en soi pour commencer à la rayonner à l’extérieur. Et contribuer ainsi, chacun à notre manière, à ce que le monde change…

Un monde d’amour…

palmiers

Je rêve d’un monde qui soit dans l’amour,

Un monde où ceux qui ont souffert se tiennent par la main,

Un monde où les victimes ne deviennent pas à leur tour des bourreaux.

Un monde où l’harmonie et le respect règnent entre les êtres,

Où les jeux de pouvoir cessent, enfin…

Un monde possible, un monde où tout est possible.

Un monde joyeux, un monde heureux,

Un monde de partage et d’entraide où chacun a sa place,

Où la magie de la relation l’a emportée sur la loi du plus fort,

Où « vivre » rime avec jouissance et délice,

Bonheur et amour.

Ce monde n’existe pas que dans mes rêves,

Il est ma raison d’être.

Il est la vie qui relie chacune de mes cellules,

La pulsation qui habite mon cœur.

Ce monde d’amour prend corps à mesure que j’ouvre mon cœur, à moi-même et aux autres.

Mon cœur que je libère et panse de ses blessures pour mieux en révéler la magnificence.

Mon cœur qui contient, à lui seul, tout l’amour que j’ai si longtemps cherché à l’extérieur.

Ce monde d’amour auquel j’aspire tant,

Il ne tient qu’à moi de lui donner vie,

De le laisser être, de le respirer.

Les peurs

phénix ou oiseau de neigeLes peurs sont ce qui m’empêche d’être moi-même. Ce qui m’empêche de suivre les élans de mon coeur, la poussée de la vie en moi.

J’avance, je freine. Je recule. Il y a un risque.

Quel risque? Celui de perdre mes repères? De plonger dans l’inconnu? De ne plus savoir qui je suis? De ne plus me reconnaître?

Qui suis-je? A quelle image de moi-même suis-je tant attachée pour ne pas vouloir que la vie m’atteigne?

Jusqu’à quel point mon passé, mon identité à laquelle je me suis conformée m’empêchent d’Etre, tout simplement?

Qu’ai-je à accomplir de si exceptionnel pour qu’il ne me soit pas permis de faire le moindre « faux pas »?

Il n’y a aucun pas qui m’éloigne de moi-même, juste des expériences de vie que ma tête passe son temps à juger, à étiqueter de « bonnes », « mauvaises » ou « imparfaites », selon qu’elles collent ou non à la « réalité » que je désire, pas celle qui arrive…

Suis-je l’abîme de la tristesse, le feu de la passion, le foyer de la colère, l’abysse de la peur, le soleil de la joie? Expériences. Je ne suis rien de tout cela. « Cela » me traverse. La vie s’exprime à travers moi. Mon seul choix est d’accueillir la vie ou de lui opposer résistance.

Je ne suis pas ce que je crois être. Et je suis tout ce que je ne souhaite surtout pas être. Ce que je juge et critique à l’extérieur, ce que je n’aime pas chez les autres, je le porte en moi. Abstraction de l’identité, jeu du « je » qui pense détenir la « vérité ». Ma vérité. L’unique, la seule, à laquelle je me désespère que les autres ne se conforment pas. Je m’enferme dans ma tour de contrôle. Mon identité, sans laquelle je ne suis rien. Je m’emprisonne moi-même dans une illusion : ma vie, si précieuse, que « j’ai construite » et ai si peur de perdre.

Je freine, j’avance, je recule. Qu’ai-je peur de perdre? Tout est déjà là. La vie EST. Je suis.

J’ai le choix « d’être » ou de « penser être ». Celui de m’abandonner à la vie ou de chercher à la contrôler. La peur de l’inconnu, la peur du changement, la peur d’aimer ou d’être aimée, aujourd’hui je dis « oui » à mes peurs. Car elles me montrent le chemin de mon cœur. Celui de mon plus grand désir : vivre !

Le courage

FleursAujourd’hui, j’ai envie de donner une nouvelle saveur au mot « courage » dans ma vie. C’est un mot qui m’a trop longtemps tenue esclave et dont j’ai envie de me défaire.

Surtout cette idée qu’il faut toujours essayer de se dépasser, d’affronter ses peurs, d’aller de l’avant quoi qu’il arrive. Progresser. Etre forte.

Oh ça oui, combien j’ai cultivé cette image de moi-même! Il fut un temps où je me barricadais sous une telle carapace d’insensibilité que je finissais par me croire invincible…

Puis les coups durs de la vie m’ont rattrapée et m’ont mise face à ma sensibilité, à ma vulnérabilité. A mon humanité. Celle que je m’efforçais de fuir pendant de si longues années.

Accepter ma vulnérabilité, mes fragilités dans toute leur beauté a été le premier pas du travail personnel que j’ai commencé il y 8 ans. Je l’ai vécu comme un véritable déclic, j’avais passé toute ma vie à ne pas voir que ma véritable « force ». Je faisais tout pour « être (ou paraître) forte », alors qu’en réalité ma force c’était mes blessures et ma sensibilité. Alors pourquoi en avoir honte? Chercher à les cacher ou à m’en défaire??

Si je prends le temps d’écrire tout cela aujourd’hui, c’est parce que je réalise que je n’ai pas encore complètement jeté aux oubliettes ce vieux schéma. Et que, face à une situation de crise, la vieille rengaine a encore trop souvent sa place.

Je m’observe et remarque que je cherche à dépasser le plus vite possible cette situation douloureuse. Pas question de me mettre à déprimer, ce n’est pas moi ça! Et puis, inévitablement s’ensuit le lot de questions pour essayer de comprendre le-pourquoi-du-comment je me suis mise dans cette situation, et qu’est-ce que je pourrais changer en moi pour qu’à l’avenir cela ne se reproduise plus, blablabla…

Bref, je cherche une solution de protection. Me protéger de la vie… et de moi-même? C’est trop dur de souffrir! Ma tête s’emballe et part à la recherche d’un remède miracle qui m’éviterait d’affronter une nouvelle fois un « échec » pareil. Oui un « échec ». Avec toute la honte qui s’ensuit puisque, selon cette vieille logique d’auto-jugement (on ne peut plus épanouissante!), quoi qu’il arrive, c’est moi le problème. Résultat : je me suis auto-proclamée coupable toute seule et je n’ai plus qu’à pleurer d’impuissance sur mon sort!

Joli scénario qui me montre que, même si j’ai accompli d’immenses pas sur le chemin de l’amour de moi-même, il me reste encore quelques marches à gravir pour m’accepter et m’aimer totalement. Chacune de ces petites crises est un rappel. Un rappel vers qui je suis. Parfaite dans toutes mes imperfections. Je n’ai rien à changer, ni à devenir pour retrouver ma paix intérieure. Juste à accepter là où j’en suis et ce qui se passe en moi. Accueillir la vie tout simplement. Et non pas lutter contre elle car ma tête refuse la réalité qui se présente à moi.

Voilà ce que j’avais envie de partager aujourd’hui sur le mot « courage ». Que la force qui l’anime soit un réel élan du cœur, qu’elle rime avec douceur et amour de soi et pas avec effort. Car qui y-a-t-il de plus courageux que de s’aimer sincèrement?

Chemin de vie

Chemin de vieDepuis plusieurs mois, je traverse une phase de transition professionnelle qui m’amène à tout un tas de questionnements sur ma vie, le sens que je lui donne, la voie qui est la mienne, mon chemin…

Parlons-en de ce chemin! Pourquoi n’est-il pas plus clairement balisé?? Me serai-je perdue en route?

Ce que ça peut être frustrant parfois de ne pas savoir où l’on va! Et en même temps, j’y vais…

Quoi qu’il arrive je ne cesse d’avancer. Même quand je pense que je recule, j’avance. Je continue mon bout de chemin…

Car j’y suis déjà sur mon chemin, même quand je pense m’être égarée!

Vers quelle destination me porte-t-il?? La belle histoire! Comment le saurai-je? Est-ce qu’un bébé qui vient de naître, connaît déjà comment il finira ses jours? N’est-ce pas justement la nature de la vie que de n’être qu’expériences, imprévus, rencontres fortuites? Tant d’aléas dont les circonstances échappent totalement à notre contrôle et qui colorent à jamais notre vie, d’instants heureux ou malheureux.

Quand on est enfant, on se fiche bien de la destination. On vit l’instant à 1000 pour cent et rien d’autre ne compte. En grandissant, on nous apprend que la vie d’adulte rime avec responsabilités, plus de place pour le jeu et la célébration de la vie, l’important c’est de construire son « avenir ». C’est alors qu’on commence à rêver et à s’inventer une vie. Sauf qu’à l’inverse de l’enfant, on manque cruellement d’imagination et on louche souvent sur le chemin du voisin pour trouver l’inspiration. On fait avec ce qui existe déjà, on essaie de « trouver sa place » tant bien que mal, parmi les opportunités que la vie ou la société nous propose.

Les places sont exigües? Vous vous y sentez trop à l’étroit, stressé? La bonne affaire! C’est pour tout le monde pareil! C’est comme ça la vie d’adulte, va bien « falloir » s’y faire! Et puis, il faut bien commencer quelque part, au début on fait comme tout le monde, on cherche à rentrer dans une case, et ensuite (avec le privilège de l’âge et de l’expérience), on peut enfin s’autoriser à la faire évoluer cette case. A la transformer pour qu’elle soit plus conforme à qui l’on est, voire d’en créer une autre. Case, qui à son tour pourra être occupée par une autre personne, plus jeune et en manque d’inspiration, et ainsi de suite.

Vue sous cet angle, la vie n’est qu’un immense échiquier dans lequel chacun est « libre » d’évoluer dans un nombre de places prédéfini. Heureusement, la hiérarchie entre les pions et les règles du jeu sont là pour maintenir le bon équilibre entre tous les membres de la société… Sinon que ferait-on? Je me le demande!

Dans la vie, il n’y a pas que les échecs. Rien ne nous oblige à nous conformer au jeu du plus grand nombre. C’est ce que je m’efforce de me rappeler pendant les périodes de transition, comme celle que je traverse en ce moment, où le doute ressurgit parfois. Oui, je suis sur mon chemin, le seul et l’unique qui puisse m’épanouir. Peu importe qu’il soit en marge de la société ou peu conventionnel. C’est qui je suis. A quoi bon vouloir emprunter le chemin d’un(e) autre? Je suis déjà sur ma route!

Le monde de l’égo

GuanajuatoHier, je suis allée sur les plateaux de télé d’Arte pour participer à une émission autour de l’Apocalypse et de 2012. J’étais invitée en tant que spécialiste du calendrier maya.

C’était très étrange pour moi de me retrouver dans ce monde, moi qui ne regarde plus la télé depuis 10 bonnes années… Quand on m’a contacté, j’ai quand même choisi d’y aller car je trouvais qu’il était important d’informer les gens qu’il n’y a pas de prophétie maya qui parle du 21 décembre 2012.

C’est ce que je fais déjà par moi-même, depuis plusieurs mois, via les conférences que je donne et une interview vidéo que j’ai mise en ligne sur mon site internet. Je me disais qu’en passant à la télé, ce serait une bonne occasion pour moi de faire passer ce message à un plus grand nombre de personnes.

Sauf que la réalité est tout autre, et que je suis ressortie de l’émission avec la désagréable impression de ne pas avoir eu mon mot à dire. Bien sûr, la journaliste m’a donné la parole, mais ça n’avait rien d’une véritable discussion. Elle me la donnait pour que je dise ce qu’elle souhaitait entendre. Rien de bien étonnant me direz-vous, c’est le propre de la télé et des médias, un discours préformaté sous couvert d’une pseudo liberté d’expression. Une information archi-contrôlée et un temps de parole proportionnel au degré de célébrité des intervenants… Le savoir c’est une chose, mais le vivre et en faire l’expérience par soi-même, c’est autre chose.

Avant d’entrer sur le plateau télé, l’assistante à la rédaction nous avait soufflé d’avoir une discussion animée, que c’était plus vivant si on entrait dans un vrai débat en se coupant la parole et en s’interrompant les uns les autres. Ce qu’aucun d’entre nous n’a fait et que je ne regrette pas du tout. Quel intérêt aurions-nous eu à nous couper la parole et à imposer notre propre discours devant les caméras, alors que quelques minutes auparavant nous avions des échanges tout à fait cordiaux et intéressés dans la loge? Paraître le plus intéressant? Le plus cultivé? Le plus brillant?

Un vrai combat de coq! Au pays de la télé, les égos règnent en maître… Jouer à prétendre, lisser son image, s’écouter parler. Mais où sont passés les vrais humains dans tout ça? Qui existe derrière les masques et le culte que l’on voue à la personnalité? A la sienne, et à celle des autres, qui brille tant qu’on a vite fait de la placer sur un piédestal. On se compare à l’autre, on se juge, on s’examine sans cesse. Suis-je en dessous ou au-dessus de lui? Question primordiale… qui en dit long sur notre incapacité à entrer en relation, dès qu’on reste au niveau des jeux de pouvoir.

Dans le monde de l’égo, ce n’est pas avec l’humain et la personne que l’on a en face de nous qu’on interagit, c’est avec sa position hiérarchique! Degré d’autorité qu’on lui attribue le plus souvent inconsciemment. Si influencés que nous sommes par les croyances et les codes que la société et notre éducation nous ont inculqués, et que nous n’avons pas pris le temps de reconsidérer.

Et pourtant qu’il est bon de nous libérer de nos chaînes! De sortir de l’isolement dans lequel nous nous enfermons nous-mêmes à vouloir à tout prix être quelqu’un de « spécial ». De nous conformer à une image idéalisée de nous-même, au lieu de tout simplement nous laisser être. Etre qui nous sommes. Parfaits car uniques au monde! L’autre est tel qu’il est, et il a sa place autant que moi.

En arrêtant d’alimenter la construction de mon égo, de ma personnalité, je m’autorise enfin à être qui je suis. Dans toute la force et la beauté de mes fragilités. Vivre dans le monde de l’égo, c’est vivre dans un monde hostile, perpétuellement sur la défensive, prêt à répondre aux attaques potentielles. On s’étouffe soi-même dans une coquille de protection. On lutte jusqu’à épuisement pour trouver notre place dans la société, au travail, dans notre famille. A quoi ça rime?

N’existe-t-on pas déjà? Quel besoin avons-nous de vouloir créer autre chose que ce que nous sommes déjà? Qui suis-je? Ce que l’autre dit de moi? Ce que je pense de moi? Ou tout autre chose?? Là est la vraie et unique question. C’est quand on s’autorise à y répondre, en se laissant tout simplement être, que les portes du bonheur s’ouvre…

2012 ou la peur des sectes…

Calendrier maya, disque de ChinkulticEn cette fin d’année 2012, je suis constamment sollicitée pour m’exprimer au sujet de la supposée « fin du monde » annoncée par les Mayas. Que se passera-t-il le 21 décembre 2012? Qu’en ont réellement dit les anciens Mayas?

Internet, les médias, la mystérieuse « prophétie maya », tout contribue à faire tourner en boucle l’imaginaire et envisager des scénarios en tout genre.

C’est le moment idéal pour me demander mon avis de spécialiste du calendrier maya. Je me retrouve alors à expliquer que, contrairement à la rumeur qui court, aucune prophétie n’a été écrite au sujet du 21 décembre 2012 par les Mayas précolombiens. Selon le calendrier maya, cette date clôture la fin d’un immense cycle et marque le début d’un nouveau cycle. Tout simplement. Il n’a jamais été question d’Apocalypse ou de fin du monde.

Au-delà de la curiosité que suscitent les Mayas et cette supposée prophétie, ce qui m’interpelle quand on me contacte, c’est cette idée qu’en tant que docteur en anthropologie sociale, mon discours scientifique va permettre de rétablir la vérité sur la question, en balayant toutes hypothèses et croyances farfelues à ce sujet. Par farfelues, on entend ésotériques, voire sectaires ou illuminées. Là pour le coup, cette posture me fait sourire car, même si j’ai un parcours académique et universitaire, mon chemin de vie a fait que je ne suis pas du tout cette personne cartésienne et rationnelle que l’on croit que je suis.

Je me retrouve alors dans cette posture assez étrange où mes employeurs pensent qu’en tant que « scientifique de formation », non seulement je vais rétablir la vérité sur le 21 décembre 2012, mais qu’en plus de cela, je parte dans une sorte de croisade à l’encontre des discours et croyances irrationnelles qui gravitent autour de cette date. Ce qui ne m’intéresse guère. Parfaitement d’accord pour expliquer le pourquoi du comment le calendrier maya n’a jamais annoncé la fin du monde pour le 21 décembre 2012, mais pas pour rentrer dans une polémique anti-secte. Ce n’est pas mon propos.

Certes, le phénomène 2012 soulève de nombreuses peurs, mais les supposées « sectes » en sont-elles les seules responsables? N’oublie-t-on pas la part incontestable des médias, journalistes, réalisateurs de film à grosse production et internet, dans la construction de ce phénomène de société? Qui manipule qui? Je me le demande!

Le fait est que les « sectes » ont mauvaises presse. Plus encore quand on parle d’Apocalypse. Les suicides collectifs des années 80-90 ont fait assez parler d’eux pour que l’on ait des raisons de s’inquiéter. Mais s’inquiéter de quoi? Au pays de la laïcité, la Science est la voix de la Vérité. En France, tout discours  ésotérique ou spirituel a tôt fait d’être taxé de sectaire. Avec toutes les peurs que cela suscite…

On me cite souvent comme exemple la petite ville de Bugarach, dans l’Aude, et de son maire qui se retrouve complètement dépassé par la venue de tant d’étrangers souhaitant échapper à l’Apocalypse annoncée pour le 21 décembre. Mais est-ce plus inquiétant que ces promoteurs immobiliers américains qui vendent une fortune des bunkers souterrains pour échapper à la catastrophe?

Quand l’imaginaire s’emballe, chacun cherche la solution qui lui convient. Solutions qui dépendent des croyances de chacun. C’est bien là le coeur du problème: les croyances… Personne ne sait (y compris les Mayas) ce qu’il se passera le 21 décembre 2012, pas plus que pour le nouveau cycle qui s’annonce. C’est toute la question de notre rapport au temps, et de la nécessité de nous projeter dans l’avenir que soulève le phénomène 2012.

Avant de préjuger qui est à l’origine des peurs apocalyptiques de cette fin 2012, peut-être pouvons-nous nous interroger sur notre peur de l’avenir et sur l’impact que nos croyances ont sur la réalité que l’on choisit de vivre. Comment sera l’après 2012? Nous avons deux façons de l’envisager. Craindre le pire en vivant constamment dans la peur  (nous sommes dans un monde en crise ne l’oublions pas!), ou choisir de construire un monde meilleur, un monde plus équilibré où l’on vivrait en harmonie les uns avec les autres. En harmonie avec la nature, en harmonie avec ce qui nous entoure. Un monde de paix. Ca vaut la peine d’y croire, vous ne trouvez pas?

Le mystère de la Vie

Chacun vit dans son monde. Un monde à notre image. Peu importe que l’on s’y sente bien, qu’on le trouve injuste, qu’on s’y sente à l’étroit ou pas à sa place, le monde tel qu’on le voit c’est nous qui l’avons créé.

Pas physiquement, mais mentalement. Nos  interactions avec le monde dépendent de la façon dont on le pense, dont on se l’est représenté.

On pourrait se faire croire que le monde existe en dehors de nous, qu’il y a une manière objective et scientifique de le percevoir, de le palper, de l’observer. C’est ce que j’ai cru pendant de nombreuses années.

Qu’il y ait un seul et unique monde, fonctionnant avec sa propre vérité et logique interne. Un univers bien mystérieux, qui échappe à notre compréhension d’humains, mais que peut-être à force d’arpenter différentes voies de la connaissance (qu’elles soient scientifiques ou mystiques), certains finissent par toucher du doigt. Belle illusion!

C’est pour cette raison que j’ai passé tant d’années à faire des études universitaires et me suis lancée dans la « recherche ». Motivée par mon désir de comprendre, de connaître le monde, de savoir d’où l’on vient. Une curiosité viscérale qui ne m’a pas quittée depuis petite. Avancer encore et toujours vers plus de connaissances. Jusqu’au jour où je réalise que ce que je croyais être un chemin me menant à la vérité et au savoir, m’a mené au constat flagrant que « je ne sais rien ». Où que j’aille, qu’elles que soient le expériences que je vive, je ne trouverai jamais de réponse à la grande question du « Pourquoi? ».

Répondre au « Comment? », oui ça on sait faire! Construire un discours sur le monde qu’il soit scientifique, métaphysique ou religieux. Les hommes s’en sont toujours donnés à coeur joie, chacun fourmille d’imagination et d’intelligence pour construire une belle image de la réalité qui l’entoure. La réalité qui colle avec nos croyances. Celles que j’ai sur moi-même. La réponse au « qui suis-je? ».

Ces derniers jours ma définition de la réalité a été vraiment ébranlée. Les expériences que je viens de vivre m’ont permis de me rendre compte combien j’étais encore attachée à une certaine vision du monde pour construire mon identité. Vision qui, pour beaucoup, me vient encore de l’extérieur. Comme un cadre de référence d’une certaine « normalité » ou « vérité sur le monde » que j’aurai fait mienne, sans avoir pris la peine de questionner sa validité.

Je me suis alors retrouvée dans une position très inconfortable, comme coincée entre deux réalités : celle de mon quotidien de la vie de tous les jours (que je pense « connaître »), et celle que j’étais en train d’expérimenter, aussi incroyable et surprenante qu’elle puisse être. J’ai passé plusieurs jours à vivre dans un grand conflit intérieur, ma tête ne voulant se résoudre à accepter ce que j’étais en train de vivre car je n’avais aucune explication « rationnelle » de ce qui se passait en moi. Et pourtant c’était là. Ca se reproduisait chaque jour. Ce n’était pas une hallucination. Ca devenait ma réalité. Ma nouvelle réalité.

Aussi surprenante et différente de l’image que je me faisais de moi-même et du monde. Il m’a fallu l’accepter. Car finalement peu importe ce que les autres pensent ou vivent dans leur monde, ce qui se passe en moi, c’est MA réalité et je ne peux nier son existence. Aussi étranges et exceptionnelles que soient ces expériences, si je les vis c’est qu’elles font partie de moi, de mon monde, de qui je suis. Ne pas les accepter, c’est me mentir à moi-même. C’est renier ma réalité, ma propre existence. Ma vérité.

Précieuse vérité que j’ai si longtemps cherché à l’extérieur et qui me perturbe quand je la rencontre enfin… Une vérité pleine de mystères, et en constant mouvement. Infinie, impalpable. A peine vécue et entraperçue, la voilà qui m’échappe déjà. Je ne peux la penser. Mais la ressentir et la vivre oui!

La lumière intérieure

En méditant hier, j’ai reçu un beau message que j’aimerais partager avec vous. La vision a débuté au coeur de ma poitrine. J’ai commencé par y voir des flammes danser. Un foyer, un feu qui la réchauffe. Pas un immense brasier qui m’aurait consumée, un feu tranquille, accueillant et réconfortant, un peu comme celui qu’on rêve tous d’avoir chez nous pendant nos douces soirées d’hiver…

J’étais donc en train d’expérimenter ça, ressentir cette chaleur interne dans ma poitrine. Cette sensation douce et agréable qui me réchauffait de l’intérieur. J’en ressentais physiquement les bienfaits et je voyais ce feu danser en moi, contenu dans une sorte de cube transparent duquel s’échappait de la lumière vers l’extérieur. Comme l’aurait fait une lanterne à huile.

Je réalisais alors que mon feu grandissait et que je pouvais en faire profiter les autres. Bientôt, je me retrouvais avec une dizaine de torches dans les mains. Elles sortaient de ma poitrine les unes après les autres, sans même que je fasse un mouvement pour les allumer. Je les tendais vers l’extérieur à ceux qui souhaitaient les prendre. J’observais quelques instant ce mouvement de va-et-vient entre l’intérieur et l’extérieur, toutes ces torches qui disparaissaient de mes mains une à une, jusqu’au moment où je me suis retrouvée sans torches.

Un personnage bleu s’était rapproché de moi et avait, en quelque sorte, englouti toutes mes dernières torches. Chaque fois qu’une torche sortait de ma poitrine, il s’empressait de l’attraper pour se réchauffer. Mais toujours en vain… Dès qu’il en attrapait une, elle se consumait aussitôt, et ne suffisait jamais à le réchauffer. Je ressentais sa présence de plus en plus près de moi. Une présence froide, bleue et humide, devenant presque oppressante, si pressé qu’il était de recevoir la prochaine torche. Il en avait terriblement besoin, et il me le faisait ressentir…

De joyeuse et légère, la situation commença à m’inquiéter. La présence de ce personnage m’avait refroidie, presque épuisée. Mon feu intérieur ne brûlait plus aussi intensément. Je pris peur un instant, pensant que son eau glacée finirait par pénétrer en moi et étoufferait mon feu complètement. Toutes mes torches s’étaient éteintes dans ses mains, et malgré tout il continuait de s’approcher de moi, comme hypnotisé par ma lumière intérieure… Je ne savais plus quoi faire. Mon instinct de survie me criait de m’éloigner au plus vite de ce personnage! J’avais peur que son besoin de se réchauffer soi si grand, qu’il en vienne à venir se servir et prendre directement les dernières bûches qui brûlaient au fond de ma poitrine.

C’est alors que j’entendis une voix rassurante qui me dit de ne pas m’inquiéter, que personne d’autre que moi n’avait accès à mon foyer intérieur. J’étais la seule à pouvoir ouvrir la porte qui me permettait de rayonner et partager mon feu avec l’extérieur. Et quand bien même son intensité en venait parfois à diminuer, il ne s’éteindrait jamais. Ma lumière intérieure serait toujours là en moi, quoi qu’il arrive. Je n’avais pas à me préoccuper de l’alimenter. Je n’avais rien à faire. Juste à la laisser brûler librement, me laisser pénétrer par sa chaleur et ses rayons qui irradiaient mon corps de toute part.

Cette voix m’invita également à remarquer que le même feu était présent au fond de chacun de nous. C’est alors que je regardais plus intensément le personnage bleu, et vis, comme par transparence derrière une couche épaisse de glace, des flammes danser au coeur de sa poitrine. La même lumière intérieure vivait au fond de lui, avec une très belle intensité!

Mais cette personne n’en avait absolument pas conscience, si figée qu’elle était dans sa cuirasse d’eau glacée. Une cuirasse bleue et froide, translucide mais impénétrable. Empêchant tout contact véritable avec l’extérieur. Certes, cette personne pouvait recevoir et prendre avec ses mains, mais elle vivait à la surface de son être. Glacée et éternellement malheureuse, coupée de son intériorité profonde. Elle errait d’une personne à l’autre, à moitié morte, à la recherche continuelle d’un amour et d’une chaleur qui la réchaufferait. Totalement ignorante que seul son feu intérieur pouvait faire fondre la glace qui l’enserrait…